Il ne s’agit pas de vengeance mais plutôt de sacrifice. Une femme repère par hasard un homme à la télévision, alors qu’il se trouve dans un stade pour un match de foot. Elle décide d’aller le chercher. Il·elle ne se connaissent pas. Elle le trouve, le ramène chez elle en moto, il·elle font l’amour et elle le tue. Il n’est pas question ici d’un simple fait divers. L’homme a un nom, il s’appelle Max. La femme n’en a pas. Elle est La Femme, au nom de toutes les femmes. On retrouve ici l’ancien mythe du bouc émissaire. Cette bête innocente choisie au hasard pour endosser la faute, la culpabilité du monde… Des putains meurtrières est un long poème qui raconte, du point de vue de la femme assassine, la mise à mort de l’homme, celui qui opprime les peuples depuis la nuit des temps, celui qui soumet l’Autre. La femme endosse le crime pour libérer les humain·e·s.