D’après le livre d’Orhan Pamuk, prix Nobel de littérature en 2006
Mise en scène et adaptation Blandine Savetier
Dramaturgie et adaptation Waddah Saab
Assistant à la mise en scène Florent Jacob
Scénographie Olga Karpinsky, Blandine Savetier
Lumières Philippe Berthomé
Son et musique Pascal Battus
Régie générale Romain Crivellari
Avec Sharif Andoura, Raoul Fernandez, Cyril Gueï, Mina Kavani, Sava Lolov, Julie Pilod, Philippe Smith, Irina Solano et Souleymane Sylla
Production Théâtre National de Strasbourg, Compagnie Longtemps je me suis couché de bonne heure
Coproduction La Filature – Scène nationale de Mulhouse, Théâtre des Quartiers d’Ivry – La Manufacture des Œillets, Le Liberté – Scène nationale de Toulon, La Criée – Théâtre national de Marseille, Maison de la Culture de Bourges, La Comédie de Saint-Étienne – Centre dramatique national
Avec le soutien de la DGCA, de La Colline – théâtre national, du TARMAC – La Scène internationale francophone, de la Gaîté Lyrique et des Plateaux Sauvages, de la Friche la Belle de Mai, de Rencontres à l’échelle pour les résidences de création
Avec l’aide de la DRAC Hauts-de-France et du Conseil Départemental du Pas-de-Calais
Avec la participation artistique du Jeune Théâtre National
Le spectacle fait partie du programme CircleS de l’Institut Français
EN FABRIQUE
RÉSIDENCE DE CRÉATION du 14 NOVEMBRE AU 2 DÉCEMBRE 2016
REPRÉSENTATION
le 1er février 2017 au Théâtre National de Strasbourg
SUR RÉSERVATION
Le poète Ka, revenu de son exil à Francfort, est recruté par un journal stambouliote pour enquêter sur des suicides de jeunes filles voilées à Kars, ville de l’extrême est de la Turquie et suivre les élections municipales qui vont s’y dérouler. Dans cette ville frontière coupée du monde par une tempête de neige et en pleins troubles liés à cette élection à haut risque, il se retrouve pris entre les autorités kémalistes laïques et les islamistes, qui tous veulent instrumentaliser les filles voilées, les suicides et le poète qu’il est. Ka est venu aussi à Kars pour retrouver la belle Ipék, jadis connue à l’université. La neige qui nimbe la ville lui confère une poésie mélancolique, propre aux lieux oubliés du monde, où se répondent avec une intensité fiévreuse le vide existentiel et la recherche du sens.
Neige est un roman ample, le plus foisonnant de l’œuvre d’Orhan Pamuk. L’auteur y plonge dans les grands problèmes politiques qui secouent la Turquie contemporaine : islamisme, laïcité, nationalisme, démocratie, tradition et européanisme, richesse et pauvreté.
S’appuyant sur une trame politique, il déploie une réflexion sur la liberté et le suicide, l’art et l’amour, la foi et le sens de la vie, la solitude et la question de l’appartenance. J’ai souhaité donner à entendre la richesse et l’actualité de cette ?uvre, m’emparer de ses thématiques brûlantes, faire vivre avec le langage du théâtre le dialogue entre l’Europe et l’Orient, à un moment où les crispations identitaires et religieuses nous enferment dans des logiques meurtrières, de part et d’autre de la Méditerranée.
Orhan Pamuk a placé son roman sous le signe de la tragédie, sans se priver d’un humour qui peut tourner à l’ironie. Il en a fait un roman politique au sens noble du mot, parce qu’il interroge les pensées profondes, intimes par lesquelles des hommes tentent ainsi de donner un sens à leur vie.
“ L’art du roman, c’est la façon dont on peut changer la représentation qu’on se fait de l’autre, de l’étranger, de l’ennemi ”. Transformer la perception des frontières entre nous et les autres.
Blandine Savetier
EN PARTAGE
TRansmission en 2016
LES PLATEAUX SAUVAGES
5 rue des Plâtrières
75020 Paris
Tél. : 01 83 75 55 70
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