08 | 18 déc
IMPATIENCE
17e édition
Impatience
Jeune création théâtrale

FESTIVAL
17e ÉDITION | 08-18 DÉCEMBRE

Festival dédié à la jeune création théâtrale, encourageant les démarches scéniques innovantes, stimulant les expérimentations des un·e·s et éveillant la curiosité des autres, Impatience met en lumière les ambitions artistiques, scénographiques et textuelles des metteur·e·s en scène et collectifs émergent·e·s.

Encourageant les démarches scéniques innovantes, stimulant les expérimentations et éveillant la curiosité, Impatience met en lumière les ambitions artistiques, scénographiques et textuelles des metteurs, metteuses en scène et collectifs émergents.

De Thomas Jolly en 2009 à Clémentine Colpin en 2024 – en passant par Julie Deliquet, Élise Chatauret, Chloé Dabert, Tamara Al Saadi, Lisa Guez, Yuval Rozman, et tellement d’autres -, le festival Impatience présente sa 17e édition, avec 9 spectacles dans 6 lieux en Île-de-France, et 4 prix sont décernés : Prix du Jury, Prix Lycéen, Prix SACD et Prix du Public.

Avec le CENTQUATRE-PARIS (Paris 19e), le Jeune Théâtre National (Paris 4e), Les Plateaux Sauvages (Paris 20e), le TLA – scène conventionnée d’intérêt national à Tremblay-en-France (93), la MAC – Maison des Arts de Créteil (94), le Théâtre 13 (Paris 13e) et la complicité de Télérama

Profitez du Pass Impatience et découvrez les spectacles en illimité ! Avec votre pass, assistez à au moins 5 spectacles et votez pour le Prix du Public.
Aux plateaux sauvages
JARDIN, à un moment donné je me suis sentie concernée
Amel Benaïssa

13 DÉCEMBRE | 18H
15 DÉCEMBRE | 18H

Comédie dramatique aux allures de fable urbaine et écologique, JARDIN examine les répliques d’un séisme si insignifiant qu’il est passé inaperçu : la mort d’une plante. Avec humour et poésie, la pièce invite à embrasser la richesse du vivant qui nous entoure.

Tout commence par un incident a priori anodin : Izrar, citadine débordée, laisse mourir l’unique plante de son appartement, pourtant réputée increvable. Quatre ans après, elle cherche à comprendre comment elle en est arrivée à la négliger, en remontant son histoire et le fil de sa pensée aux côtés d’un voisin envahissant et de son propriétaire qui a pris l’habitude d’entrer sans prévenir. C’est le point de départ d’une grande remise en question de ses valeurs.

Pour glisser peu à peu de l’enquête loufoque à l’introspection, JARDIN mêle passages chantés, matériaux sonores et dialogues percutants, au fil d’un récit rythmé par des flash-backs et arrêts sur image. En mettant en scène un lien brisé à la nature mais aussi le quotidien, les doutes et les rêves de trois personnages d’aujourd’hui, la pièce interroge notre rapport au vivant, à l’autre, à nous-mêmes.

Mise en scène Amel Benaïssa
Assistante à la mise en scène Alizée Gaie
Écriture Amel Benaïssa et Mathurin Meslay
Avec Leïla Chaarani (en alternance avec Amel Benaïssa), Mathurin Meslay et Achille Ridolfi
Régie générale, régie lumière Léa Vandooren
Costumes Solène Valentin
Lumière Lionel Ueberschlag
Musique et son Loup Mormont
Scénographie Hélène Beutin et Marie Menzaghi
Dramaturgie Sarah Seignobosc
Soutien construction décor Nicolas Chuard

Projet produit par le Théâtre Varia
Avec le soutien du CED (Centre des écritures Dramatiques Wallonie-Bruxelles), de la SACD et de La Fabrique de Théâtre

Hors les murs
The Aborrrtion Ship
Mathilde Wind | Compagnie Stadios

À LA MAC DE CRÉTEIL
10 DÉCEMBRE
| 19H
11 DÉCEMBRE | 20H

Entre rigueur du documentaire et intensité de la fiction, The Aborrrtion Ship propose une plongée dans le quotidien d’une gynécologue-obstétrique d’un hôpital public. Humour et empathie traversent ce seule en scène aux allures de manifeste..

Devant la caméra d’un·e jeune documentariste, dont le regard épouse celui du public, une gynécologue expose et explique son quotidien de soignante. Avec passion, pédagogie, franchise et humour, elle déplie ses gestes, sa pratique et les réflexions qui les sous-tendent mais aussi l’histoire de celles qui les ont rendus possibles – les pionnières du mouvement de libération pour l’avortement et la contraception – ou qui continuent à se battre, comme Rebecca Gomperts, fondatrice de l’ONG Women on Waves, bateau-clinique évoluant dans les eaux internationales pour déjouer les lois des pays où l’avortement est illégal. 

Porté par l’énergie de la comédienne Juliette Fribourg, qui empoigne par moments une guitare électrique, le texte de Mathilde Wind éclaire la réalité des interruptions volontaires de grossesse aujourd’hui en France, sans rien éluder des tensions qui traversent l’hôpital et la société. The Aborrrtion Ship est la troisième fiction musicale créée par le duo avec sa compagnie Stadios, qui aborde des problématiques contemporaines et sociales en s’attachant au point de vue des femmes dans leur pratique professionnelle.

Avec Juliette Fribourg
Écriture et mise en scène Mathilde Wind
Scénographie et costumes Constant Chiassaï-Polin
Composition musicale Arthur Chrisp
Création lumières Zoë Robert

Noue
Carine Goron | Club·e sensible

À LA MAC DE CRÉTEIL
10 DÉCEMBRE
| 20H30
11 DÉCEMBRE | 21H

À rebours des clichés, Noue explore les amitiés entre femmes en un entrelacs de témoignages recueillis lors de dizaines d’entretiens. Incarné par trois comédiennes, ce récit choral est une expérience d’écoute, un manifeste pour la nuance.

Dans un décor à la fois minimaliste et évocateur, une souche d’arbre, quelques néons et un bouquet de fleurs, trois comédiennes suivent les chemins sinueux d’une parole qui semble s’élaborer en direct. Les réflexions et expériences de vie qu’elles déplient se complètent, se font écho ou se contredisent pour dessiner un tableau composite et contemporain de l’amitié au féminin.

Première création de la compagnie Club.e Sensible, Noue répond à ce qui reste un impensé des récits artistiques ou historiques dominants, en rendant audibles les témoignages bruts et intimes de dizaines de femmes rencontrées depuis 2019. En écho au théâtre documentaire des années 70, les interprètes transmettent en direct la voix qu’elles entendent à l’oreillette. Tout à l’écoute intuitive de l’autre, à la lisière du lâcher prise, Carine Goron compose un spectacle sororal à contre-courant des logiques et de rivalité dominante.

Conception et écriture du projet Club·e Sensible
Direction artistique et mise en scène Carine Goron
Avec Marie Filippi, Marine Fontaine, Nelly Pulicani
Dramaturgie Juliette De Beauchamp
Texte additionnel Milène Tournier
Composition musicale Maxence Vandevelde
Création son Julien Feryn
Création lumière Nicolas Joubert
Construction décor Gérard Goron
Régie générale Anna Sauvage

Production Si vous pouviez lécher mon coeur
Coproduction Le Phénix scène nationale de Valenciennes, pôle européen de création ; Maison de la culture d’Amiens, pôle européen de création ; Scène nationale de l’Essonne
Avec le soutien artistique du Jeune Théâtre National

Après son ombre
Pierre Marescaux

AU THÉÂTRE 13 / BIBLIOTHÈQUE
11 DÉCEMBRE
| 18H
12 DÉCEMBRE | 21H

Conçu comme un thriller, Après son ombre suit la course d’une femme devant un danger qu’elle devine tapi dans l’obscurité. Une traque haletante pour un spectacle sous endorphines et influences cinématographiques.

Seule dans une forêt dont elle connaît par cœur les silences et les bruissements, une femme détecte la présence d’un homme et se cache derrière un buisson. S’engage alors une fuite éperdue, déroulée en direct avec une économie de moyens conférant à la mise en scène une vivacité singulière. Sur un tapis roulant, la comédienne Edith Mérieau déploie un récit où se dessinent le paysage réel mais aussi son paysage mental. Ses états et émotions – fatigue, euphorie, peur – se calent sur une foulée toujours plus rapide à mesure que la saisissent l’effroi et la fatalité.

Après Creuser et Détruire, verbes moteurs des deux premières créations de la compagnie, Après son ombre a pour étincelle “courir”. Avec sa ligne narrative tendue, la pièce joue sur les codes d’un cinéma où le son et la musique ont une importance essentielle épousant la forme musicale très codifiée de la fugue, où les voix semblent se courir les unes après les autres.

Texte et mise en scène Pierre Marescaux
Regard dramaturgique Marie 
Avec Edith Mérieau
Musique et création sonore Martin Hennart assisté par Pierre Marescaux
Vidéo et crédit photo Pierre Martin Oriol
Scénographie Hélène Jourdan
Création lumières Romain de Lagarde
Diffusion Les Envolées / Stéphanie Bonvarlet

Coproduction Nanterre-Amandiers Centre dramatique national (92)
Avec le soutien de la Région Hauts-de-France
Remerciements Comédie de Béthune – Centre dramatique national
dans le cadre du dispositif « Label Résidence » (62), Théâtre du Nord
Centre dramatique national Lille (59), Compagnie Théâtre du Prisme – Arnaud Anckaert et Capucine Lange dans le cadre d’une résidence au TéléFérique Villeneuve d’Ascq (59)

Ma nuit à Beyrouth
Mona El Yafi

AU JEUNE THÉÂTRE NATIONAL
12 DÉCEMBRE
| 19H
13 DÉCEMBRE | 16H
13 DÉCEMBRE | 20H
14 DÉCEMBRE | 16H

Entre danse et théâtre, Ma nuit à Beyrouth projette deux corps et deux langages dans une plongée au cœur d’une machinerie administrative absurde, symbole d’un pays en pleine déréliction.

En 2022, dans un Liban ravagé par les guerres, les drames et une crise économique sans précédent, un homme doit refaire son passeport arrivé à expiration. Mais cette démarche administrative devient une véritable épreuve au fil de plusieurs jours coincé dans une file au cœur de la nuit noire de la ville. Alors il danse, et Aïda sa compatriote et amie raconte ses souvenirs à lui, à elle, à eux et leurs Liban à tous deux.

Née de l’amitié entre le performeur Nadim Bahsoun et l’autrice et metteuse en scène Mona El Yafi, la pièce déborde l’autobiographie pour glisser vers une réflexion sur la situation politique au Liban et ce qu’elle impose aux corps. Sur une bande-son composée à partir de sons enregistrés à Beyrouth, le spectacle emprunte aux gestes du quotidien et à la mémoire traumatique du corps mais ouvre aussi à des moments de rêve, de poésie et d’humour.

Conception Mona El Yafi et Nadim Bahsoun
Autrice, metteuse en scène, interprète Mona El Yafi
Chorégraphe, interprète Nadim Bahsoun
Assistante à la mise en scène Elise Prévost
Collaborateur artistique, regard extérieur théâtre Ayouba Ali
Regard extérieur danse Krystel Khoury
Compositeur Najib El Yafi
Créatrices lumière, régisseuses Océane Farnoux, Alice Nedelec
Scénographes Marcel Flores et atelier paradis décors
Costumière Gwladys Duthil
Régisseur général Laurent Le Gall
Directrice de production Giulia Pagnini
Chargée de diffusion Elise-Marie Bontlick / bureau les envolées
Attachée de presse Caroline Soualle

Coproduction Fédération d’Association du Théâtre Populaire – Projet Lauréat 2024, Le Phare – Centre Chorégraphique National du Havre Normandie, Scène Europe & la Ville de Saint-Quentin, La Manekine – Scène intermédiaire des Hauts-de-France, Pont-Sainte-Maxence, Le Vivat – Scène conventionnée d’Armentières, Centre culturel municipal François Mitterrand à Tergnier, Houdremont – Centre culturel de La Courneuve
Soutiens La Mousson d’été – Pont-à-Mousson, Théâtre Paris Villette / Le Grand Parquet, Mail – Soissons, Centre André Malraux – Hazebrouck, Conseil Régional des Hauts-de-France, Conseil Départemental de l’Oise

Ce soir j’ai de la fièvre et toi tu meurs de froid
Julien Lewkowicz | Compagnie Tous les jours de la vie

AU CENTQUATRE-PARIS
15 DÉCEMBRE
| 19H30
16 DÉCEMBRE | 21H

Dans une pièce chorale portée par cinq interprètes, Julien Lewkowicz met en scène une émission culte de radio FG tout en imaginant les trajectoires de ses protagonistes. Matériau documentaire et fiction tissent le portrait d’une génération.

Un homme d’une soixantaine d’années replonge dans le souvenir d’une émission de la radio Fréquence Gaie, qui se matérialise au plateau. En septembre 1989, l’émission Lune de Fiel vit ses derniers moments et pendant près d’une heure, les appels d’auditrices et d’auditeurs s’enchaînent dans un tourbillon joyeux. En parallèle, chaque animatrice et animateur s’éclipse à tour de rôle pour évoquer le souvenir de ces années-là, dessinant les trajectoires d’une radio, d’une communauté revendiquant le droit à vivre sa sexualité ouvertement, d’une génération marquée par le SIDA.

Avec ce premier projet en tant qu’auteur et metteur en scène au sein de la Compagnie Tous les jours de la vie, Julien Lewkowicz entremêle reproduction d’enregistrements et d’archives sonores et interprétation d’une série de monologues et dialogues fictionnels. Deux modes de jeu se croisent : guidé à l’oreillette pour la reproduction des archives et libre interprétation de texte de fiction.

Un projet de Julien Lewkowicz
Collaboratrice à la mise en scène Liora Jaccottet
Collaboration à la dramaturgie Louis Le Corno
Avec Laure Blatter, Sarah Calcine en alternance avec Raphaëlle Rousseau, Valentin Clabault, Guillaume Costanza, Julien Lewkowicz
Création lumière Jerôme Baudouin
Création son Valentin Clabault

Le Mal du hérisson
Thomas Dubot | Collectif Greta Koetz

AU CENTQUATRE-PARIS
15 DÉCEMBRE
| 21H
16 DÉCEMBRE | 19H

Au fil d’une fable loufoque et mélancolique, le collectif Greta Koetz imagine une maison de campagne aménagée en lieu de soin, où une étrange maladie réunit une poignée d’individus autour d’une même soif de commun.

À la fin des années 30, un petit groupe de malades essaie de faire vie commune dans une maison isolée. Devant une unique cloison tapissée d’un papier peint à motifs, un banc et des chaises – longue, roulante ou de jardin – accueillent ces victimes d’une maladie qui a pour réputation de transformer les gens en hérissons. Là, entre moments de soins, ateliers de fanfare ou de tir au fusil, se construit tant bien que mal un lieu d’utopie sans cesse menacé par la mort qui rôde.

Pour cette création, le collectif belge Greta Koetz s’inspire d’un conte du philosophe Arthur Schopenhauer, comparant les humains aux hérissons en hiver, partagés entre le besoin de se rapprocher pour se réchauffer et le danger de se blesser avec leurs piques. Réflexion sur la notion même de collectif, Le Mal du hérisson conjugue écriture au cordeau et improvisation débridée, farce et tragédie, musique et gais tintamarres, pour lutter contre la sensation d’enlisement qui nous envahit parfois.

Mise en scène et écriture Thomas Dubot
Assistanat à la mise en scène Simon Hardouin
Jeu et écriture Marie Alié, Marie Bourin, Antoine Cogniaux, Antoine Herbulot, Alice Laruelle, Nicolas Payet, Léa Romagny
Musique, écriture et jeu Sami Dubot
Création lumière Nicolas Marty
Création son Benoît Pelé Création scénographique Claire Farah, Clara Dumont, Nicolas Marty, Benoît Pelé Création costumes et bandagisterie Rita Belova Coordination technique Benoît Pelé, Nicolas Marty Coordination de production Edgar Martin

Production Collectif Greta Koetz
Partenaires Théâtre Les Tanneurs MARS – Mons arts de la scène Centre Culturel de Bertrix
Avec le soutien de la Fédération Wallonie Bruxelles
Avec le soutien de taxshelter.be, ING et du tax-shelter du gouvernement fédéral belge
Diffusion Collectif Greta Koetz, Prémisses // Office de Production Artistique et Solidaire pour la Jeune Création

Chroniques d’une exploratrice
Alice Gozlan | Compagnie A.

AU CENTQUATRE-PARIS
17 DÉCEMBRE | 18H30
18 DÉCEMBRE | 21H15

Au fil d’un seule en scène drôle et terrifiant où réalité, fiction et virtuel se superposent, Alice Gozlan raconte la découverte du versant caché d’Internet, où se déroule une grande guerre des récits.

Du projet volontairement ingénu de créer un « spectacle sur Internet » au vertige d’une dérive au cœur des sphères complotistes, Chroniques d’une exploratrice campe le récit d’une expérience qui tourne mal. Ici, échapper à l’algorithme et sortir de sa zone de confort, c’est se confronter à la menace tangible d’une extrême-droite déployant des trésors d’imagination pour tordre le réel. Entre témoignage et (auto)fiction, Alice Gozlan mobilise les moyens du théâtre et les outils du numérique pour questionner cette exploration.

Avec ce spectacle la compagnie A. poursuit sa réflexion sur les « grands récits » qui orientent nos sociétés et nos imaginaires, sur une scène pensée comme un laboratoire. En interrogeant le réel tel qu’il se dessine en ligne et en dévoilant les stratégies de l’extrême-droite pour imposer ses idées les plus nauséabondes, la pièce invite à la résistance.

Mise en scène Alice Gozlan
Collaboration artistique et écriture Zacharie Lorent
Collaboration artistique Thibault Pasquier
Regard extérieur Julia De Reyke et Andréa El Azan
Jeu Alice Gozlan

Production Compagnie A.
Coproduction Théâtre Jean Vilar, Vitry-sur-Seine | L’Échalier, Saint-Agil
Soutiens et accueils en résidence La Cave à théâtre | Théâtre de Choisy-le-Roi | Les Solstices | L’Étoile du Nord, Paris | Le Collectif 12, Mantes-la-Jolie | Théâtre de Thouars | Théâtre de Vanves
Avec le soutien de la DRAC, la Région Île-de-France, le département du Val-de-Marne
Avec la participation artistique du Jeune théâtre national

Erdal est parti
Simon Roth

AU THÉÂTRE LOUIS ARAGON, TREMBLEY-EN-FRANCE
17 DÉCEMBRE | 20H30
18 DÉCEMBRE | 18H30

En diffractant le récit autobiographique d’un jeune réfugié kurde entre quatre interprètes, une bande-son et des images vidéo, Erdal est parti mêle épopée contemporaine et réflexion sur la capacité du théâtre à représenter le monde avec justesse.

Quand raconter soi-même une expérience traumatique est trop difficile à assumer, peut-on la confier à un autre ? C’est le pari que tentent le réfugié politique kurde Erdal Karagoz et l’auteur et metteur en scène Simon Roth. Le premier a confié au second le récit de son parcours d’exilé entre la Turquie et l’Europe – chaotique et violent – pour se purger de sa colère, se donner de la force et éveiller les consciences du public français. Sur scène, cette histoire est incarnée par quatre interprètes, dont les corps et les voix sont autant d’inflexions de la personnalité d’Erdal.

Avec cette troisième pièce, Simon Roth – issu de la promotion 2021 du Conservatoire national supérieur d’art dramatique à Paris – s’empare de tous les outils du théâtre documentaire pour travailler la question de la représentation. À partir de douze heures d’entretien avec Erdal, il met en place un dispositif formel original, où bande-son, images enregistrées ou filmées en direct coexistent. En jouant notamment sur le doublage en synchronisation labiale et une attention soutenue aux mouvements, sa mise en scène orchestre le jeu des interprètes en une partition rigoureuse, subtile et puissante.

Conception et mise en scène Simon Roth
D’après une idée originale d’Erdal Karagoz
Avec Bénicia Makengele, Ramo Jalil, Mascha Richard Dumy, Saïd Ghanem, Simon Roth
Scénographie et costume Emma Depoid
Création lumière et vidéo Simon Anquetil
Création son et régie générale Foucault de Malet
Stagiaires assistanat à la mise en scène Mathilde Hur, Sasha Paula

Production Prémisses – Office de production artistique et solidaire pour la jeune création
Coproduction MC93 – Maison de la Culture de Seine-Saint-Denis, La Scène de recherche – ENS Paris Saclay, L’Agora – scène nationale de l’Essonne, MC2: Maison de la Culture de Grenoble – Scène nationale
partenaires CNSAD, La Chartreuse Villeneuve-lez-Avignon, Le Théâtre de l’Union
Avec la participation artistique du Jeune théâtre national
Avec le soutien du Fonds d’Insertion professionnelle de l’École supérieure de théâtre de l’Union – DRAC Nouvelle-Aquitaine et Région Nouvelle Aquitaine, du fond d’insertion du TNB – Rennes
Action financée par la Région Île-de-France dans le cadre du dispositif FoRTE

Le Mal du hérisson
Thomas Dubot | Collectif Greta Koetz

AU CENTQUATRE-PARIS
15 DÉCEMBRE
| 21H
16 DÉCEMBRE | 19H

Au fil d’une fable loufoque et mélancolique, le collectif Greta Koetz imagine une maison de campagne aménagée en lieu de soin, où une étrange maladie réunit une poignée d’individus autour d’une même soif de commun.

À la fin des années 30, un petit groupe de malades essaie de faire vie commune dans une maison isolée. Devant une unique cloison tapissée d’un papier peint à motifs, un banc et des chaises – longue, roulante ou de jardin – accueillent ces victimes d’une maladie qui a pour réputation de transformer les gens en hérissons. Là, entre moments de soins, ateliers de fanfare ou de tir au fusil, se construit tant bien que mal un lieu d’utopie sans cesse menacé par la mort qui rôde.

Pour cette création, le collectif belge Greta Koetz s’inspire d’un conte du philosophe Arthur Schopenhauer, comparant les humains aux hérissons en hiver, partagés entre le besoin de se rapprocher pour se réchauffer et le danger de se blesser avec leurs piques. Réflexion sur la notion même de collectif, Le Mal du hérisson conjugue écriture au cordeau et improvisation débridée, farce et tragédie, musique et gais tintamarres, pour lutter contre la sensation d’enlisement qui nous envahit parfois.

Production Collectif Greta Koetz
Partenaires Théâtre Les Tanneurs MARS – Mons arts de la scène Centre Culturel de Bertrix
Avec le soutien de la Fédération Wallonie Bruxelles
Avec le soutien de taxshelter.be, ING et du tax-shelter du gouvernement fédéral belge
Diffusion Collectif Greta Koetz, Prémisses // Office de Production Artistique et Solidaire pour la Jeune Création