LAËTITIA
GUÉDON
DIRECTRICE DES PLATEAUX SAUVAGES
BIOGRAPHIE

Formée d’abord comme comédienne à l’École du Studio d’Asnières puis à la mise en scène au Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique de Paris, Laëtitia Guédon développe une esthétique indisciplinée, nourrie de son métissage et de croisements constants entre théâtre, vidéo, danse et musique. Elle travaille avec des autrices et auteurs contemporains, convaincue que l’écriture vivante est le socle du théâtre d’aujourd’hui.

Passionnée par la transmission, elle associe à chacune de ses créations des actions artistiques en lien avec le spectacle. Elle enseigne à l’Université Sorbonne Nouvelle – Paris 3, à Sciences Po Paris, et conçoit et anime le Mastermind – direction de lieu, un programme d’accompagnement destiné aux professionnels aspirant à diriger une institution artistique ou culturelle.

En 2006, elle fonde la Compagnie 0,10 et dirige de 2009 à 2014 le Festival au Féminin dans le quartier de la Goutte d’Or à Paris. Son premier spectacle, Bintou de Koffi Kwahulé, créé en 2009, remporte le Prix de la Presse à Avignon. Elle signe ensuite Troyennes – Les morts se moquent des beaux enterrements (2014, Théâtre 13, adaptation de Kevin Keiss d’après Euripide).

En parallèle, elle anime en 2010-2011 l’émission Pass Pass Théâtre sur Arte. Elle conçoit et anime depuis 2018 « La Grande Personne » : une soirée et un podcast autour des figures inspirantes du monde des arts et de la culture.

Artiste associée à la Comédie de Caen de 2015 à 2017, elle y crée SAMO – A tribute to Basquiat sur un texte de Koffi Kwahulé, spectacle qui connaît une large tournée jusqu’en 2020.

Nommée en 2016 à la direction des Plateaux Sauvages – fabrique artistique de la Ville de Paris, elle invente un lieu où se conjuguent création professionnelle, transmission et ancrage territorial. Elle est la même année faite Chevalier des Arts et des Lettres.

Ces dernières années, elle signe plusieurs créations marquantes :

Penthesilé·e·s/Amazonomachie (2021, Festival d’Avignon IN), texte de Marie Dilasser autour de la reine des Amazones ;

Même si le monde meurt (2023, Festival Printemps des Comédiens – Montpellier, ThéâtredelaCité-CDN Toulouse Occitanie, Théâtre de la Tempête – Paris), texte de Laurent Gaudé, avec la troupe éphémère de l’Atelier Cité du ThéâtredelaCité ;

Violetta.s (2023, Opéra National de Lorraine- Nancy), texte Vanasay Kamphommala, direction musicale William Le Sage, variation contemporaine autour de la Traviata de Verdi ;

Trois fois Ulysse (2024, Comédie-Française – Théâtre du Vieux-Colombier), texte de Claudine Galea.

En 2025, elle crée au Théâtre du Point du Jour à Lyon À la table du Tout-Monde, dans le cadre du Grand Reporterre #10, une performance conçue et jouée avec la journaliste Claire Chazal. Parmi ses projets à venir : l’opéra contemporain Partir (livret de Joséphine Serre, composition de Grégoire Letouvet), inspiré du mythe de Nausicaa, et un spectacle jeune public sur le thème du métissage.